NEUBLANS... en quelques mots

Neublans-Abergement est une commune française située dans le département du Jura en région Franche-Comté.
 

Géographie

La commune de Neublans est constituée de trois parties :
le haut de Neublans ;
- le bas de Neublans ;
- l'Abergement.

Le bas du village est situé dans la vallée du Doubs, sur la rive gauche, puis le village est construit sur un talus et finit de s'étaler sur un petit plateau de 200 mètres d'altitude environ.

Le Nord du territoire communal est occupé par la vallée du Doubs, qui a formé là deux anciennes îles occupées par une ripisylve, mise en valeur par l'agriculture (champs, prairies); la partie Sud de la commune est plus vallonnée, sur un plateau dépassant les 200 mètres d'altitude, couvert de bois et d'étangs (étang de Barbe, étang du Meix).

 
La commune est située à l'extrémité septentrionale de la vaste plaine de Bresse et au sud-ouest de la ville de Dole. Le village est desservi par les routes D9 et D13E. Le territoire de la commune, situé dans le Jura, est limitrophe du département voisin, la Saône-et-Loire.
Neublans-Abergement est avec la commune limitrophe de Petit-Noir, la dernière commune du Jura donc de la région Franche-Comté du cours de la rivière Le Doubs qui pénètre ensuite dans le département de Saône-et-Loire quelques kilomètres avant de confluer dans la Saône.

Histoire

L'origine du village serait probablement celtique. Lors de fouilles archéologiques, des objets mérovingiens, notamment des sarcophages, furent trouvés dans la partie basse du village.

En 1073, Humbert, seigneur de Neublans et de Navilly, donne l'église de Pontoux et celle du Château de Navilly, aux moines de l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon et vers 1120, c'est au tour d'Etienne de Neublans de donner la villa de Pontoux aux mêmes religieux.

1275 : Hugues d'Antigny, seigneur de la maison de Vienne, accorde une charte de franchise au village.

Dès le xiiie siècle, on note la présence d'un château. Au XVe, suite à héritages et partages successifs de la vicomté de Neublans, il semble qu'il y ait eu deux châteaux détruits par la suite.

1421 : on rapporte le miracle de Sainte Colette, qui venant de Poligny pour se rendre à Seurre, aurait fait halte à Neublans. Les eaux du Doubs étaient hautes : avec son escorte elle traverse la rivière à pied, comme marchant sur les eaux. Dans l'église paroissiale, un vitrail commémore cet événement.

1535 : François Brion, autrement connu comme l'Amiral Chabot, est propriétaire d'une partie des terres de Neublans. Il y reçoit le roi François Ier dans son château.


De 1610 à 1612, l'Assemblée des Commissaires chargés de trancher sur la délimitation entre Duché et Comté de Bourgogne siège à Neublans.

À la fin du mois d'août 1939, la menace hitlérienne se précise. Les unités de l'Armée de l'Air reçoivent l'ordre de rejoindre leur terrain opérationnel. Dans ce cadre, le 28 août vers 8 heures, le groupe de chasse III/3 équipé de Morane MS 406 quitte Dijon pour rejoindre Salon-de-Provence. Arrivée peu après au-dessus de la vallée du Doubs, la 6e escadrille se trouve en présence d'un épais brouillard. Le leader qui est en tête, décide de percer par le dessous : descendus à quelques mètres d'altitude, six avions percutent la colline située sur les communes de Neublans (Jura) et Authumes (Saône-et-Loire) .
Le bilan de la catastrophe est lourd : trois morts, trois blessés et six appareils hors de combat.

1943-1944 : Dans la France occupée, Neublans se trouve en zone dite « libre », la ligne de démarcation s'arrêtant au Doubs. Des Résistants du Groupe Bruckmaster provoquent plusieurs déraillements de trains sur la ligne de chemin de fer Dole-Chalon sur Saône.

Édifices et sites

Le château

Cette commune présente un intérêt architectural par la présence d'un château du xviiie siècle de style néo-classique. Les toitures et certaines pièces d'écuries sont inscrites à l'inventaire des Monuments Historiques. La Révolution ayant stoppé l'avancement de sa construction, l'aile droite n'a jamais été terminée. Il englobe par ailleurs les restes du précédent château. Dominant la plaine du Finage il se voit de très loin, comme le suggère l'expression locale « Le château de Neublans, quand on le voit on n'est pas dedans ». Aujourd'hui résidence privée, il ne se visite pas.

Au carrefour face à l'entrée du château, une croix de pierre, dite « patibulaire », marquerait l'ancien emplacement du gibet.


L'église paroisiale
L'église paroissiale, commencée au xve siècle, a été plusieurs fois remaniée au fil des siècles. 

L’église saint Etienne a été reconstruite en 1776, juste avant la Révolution, dans un style dit « Classique ». Ce style l’est également pour la sacristie qui serait une partie d’une église plus ancienne du XVème siècle.
L’église est située hors du village sur un plateau qui accueille également le château du XVIIIème, de style néo-classique.
Elle a été inscrite au titre des monuments historiques en novembre 2013.
Elle est entièrement construite en brique hormis les encadrements de baies, les couvertes et certaines chaînes d’angle de contreforts qui sont construits en pierre de taille calcaire..
Sur le parvis, on remarque un beau calvaire récemment restauré.

Créée en 2010, l'association SENA (Sauvegardons l'Église de Neublans-Abergement) a pour objectif de réunir des fonds pour aider à la restauration de l'église et de demander son inscription à l'inventaire des Monuments Historiques. 
https://association-sena.org/

Petit patrimoine rural
Neublans est aussi riche d'un petit patrimoine rural : lavoir, fontaines, puits, croix, chambres à four, pigeonnier... parfois bien caché. Le matériau de construction dominant est la brique rouge. Au bas de Neublans une borne du xviie siècle rappelle l'ancienne frontière entre Comté et Bourgogne (voir 1610).

À l'Abergement se remarque une fontaine d'époque romane. Le nom même d'« Abergement Saint Jean » viendrait de propriétés ou d'un établissement autrefois installé par les Templiers de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem. Une partie de la forêt porte encore l'appellation de « Bois du Temple ».
  • Sur le territoire de la commune, se trouvent deux étangs: l'étang de Barbe, à l'Est, près du bois de Chaussemourot, et l'étang du Meix, au Sud, en direction de la plaine de Bresse.